Pensée du vendredi 30 mars 2007

Sous prétexte d’affirmer leur indépendance, combien de …

30/03/2007

Sous prétexte d’affirmer leur indépendance, combien de jeunes prétendent qu’ils se passeront de l’expérience de leurs aînés ! Et dans la musique, la peinture, la poésie, le théâtre, etc., ils vont repartir à zéro… Mais ce n’est pas possible ! Que fait un romancier, un poète, un philosophe, un musicien, un peintre ? Il vit sa vie en même temps qu’il crée une œuvre, et celle-ci ne peut être que le reflet de ses expériences ; il lègue ensuite cette œuvre aux hommes qui s’en nourrissent. Siècle après siècle, s’est ainsi peu à peu constitué tout un héritage de pensées et de sensibilités que nous recevons, pour ainsi dire, dès la naissance. La réalité, c’est donc que nous sommes habités par la vie des autres, leurs pensées, leurs sentiments, leurs découvertes, leurs émerveillements, mais aussi leurs erreurs et leurs angoisses. Alors, de quelle indépendance peut-on parler ? La question est seulement de ne prendre que la meilleure part de cet héritage.